Lettre à Gaby… sur le métier de biographe

Nous vous livrons un court texte écrit en atelier sur le métier de biographe. Il révèle les intentions de l’équipe d’Art Dies en vous offrant la possibilité d’écrire votre vie… Il vous révèle aussi notre vision du métier de biographe : à votre service et au service de ceux et celles qui vous liront.

Tu te demandes pourquoi écrire sa biographie.

Il y a sans doute autant de réponses que de personnes qui entreprennent cette aventure. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ; partir à la découverte de son histoire, en faire le récit et y donner du sens ; se mettre en route comme si l’on partait à la conquête de l’Everest, prendre de la hauteur sur les paysages traversés, les plaines ensemencées, les chemins empruntés, les monts escaladés, les grottes visitées. Chaque vie est unique. Quel homme sage, quelle femme sensée n’hésiterait devant cette entreprise ?
L’envie est légitime : mettre sa vie en mots pour laisser une trace d’humanité, pour témoigner. Quand la vie donne l’opportunité d’écrire sa biographie, c’est un cadeau que l’on a à cœur de partager. A ses proches, ses intimes ? Ses enfants et petits-enfants ? Parfois au grand public ? Aux partenaires, aux actionnaires, aux collaborateurs présents, futurs ? C’est toujours un peu pour transmettre qui l’on est, qui l’on veut être, qui l’on veut devenir.

Je lis dans tes yeux ce que tu penses. Il faut une pointe de narcissisme pour poursuivre un tel but, s’aimer suffisamment pour mettre sa vie en scène, en dévoiler l’essence, les émotions, les clairs obscurs. Tu n’as peut-être pas tort. Mais pas toujours. Que la vie nous ait comblée ou écrasée, écrire sa vie, n’est-ce pas, d’une certaine façon, la célébrer.

Certains diront, ma vie n’est pas si importante, je n’ai rien d’intéressant à dire. Je leur répondrais : « toute homme est une histoire sacrée ». Dans le banal de certaines vies, il y a plus d’humanité que dans le scintillement de vies de stars. D’autres objecteront : je n’aime pas parler de moi. Je leur dirai : pour dire, il faut commencer par se dire, prendre conscience, faire le tri, se réconcilier aussi, avec son histoire. N’est-ce pas le temps de se poser pour répondre à la question de qui tu es, de ton appel à vivre, à être, à naître à ce que tu es au plus profond de toi. D’autres se défendront. Pas de temps. Je les rassurerai : je ne viens pas pour prendre mais pour donner. Pas besoin de temps. Je viens recueillir tes souvenirs comme des perles tissées sur le fil de ta vie. Je viens pour t’éveiller à toi-même. Parles-moi de toi. Même si c’est un faible murmure, il saura faire écho dans le creux de mon cœur ; et j’espère que je saurai lier tes mots entre eux pour t’en faire un collier.

Danielle Birken

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