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05Nov/17

Ecrire à Ecully

Ecrire à Écully Ecrire à Ecully ? C’est possible avec ART DIES.

En septembre 2016, à Ecully, le Groupe Photo Ecully nous a sollicité pour préparer une exposition dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine de 2017. Trois associations d’Ecully étaient impliquées : le Groupe Photo Ecully, l’Adadémie d’Art Ecully et Art Dies.

Le groupe Photo a photographié des bâtisses du patrimoine d’Ecully; l’Adadémie d’Art a peint ces bâtisses à partir des photos et Art Dies a écrit des textes inspirés de ces photos.

Huit de nos adhérents ont participé à ce challenge pour le plus grand plaisir des écullois. 

Qu’ils en soient remerçiés.

Toute cette créativité a été exposée, à la médiathèque d’Ecully dans le cadre des journées européennes du Patrimoine.

Écrire à écullyUne grande propriété familiale en Haute Provence qui sent bon les vacances. A l’abri des regards, une maison plus petite en pierre blanche, une grande pièce très haute de plafond et un étage de combles. Du haut de mes douze ans, cette maison, mon château, mon refuge. A l’étage, une belle bibliothèque et un atelier de peinture, où nous nous retrouvions avec mon cousin aux si beaux yeux verts. Mais à quoi servait le rez-de-chaussée? C’était l’orangerie, la serre où tout poussait derrière les grandes vitres. Quelle n’était pas ma fierté de rapporter à la cuisine tomates, pâtissons, artichauts, fraises ou framboises.
C’était notre repère…. Fabienne

Ecrire à ecullyAu loin, un grand bâtiment blanc, moderne, long, à toiture en terrasse, partage le paysage en deux parties. A l’entrée d’un parc ouvert, un grand panneau s’impose au regard, coupant verticalement le site. Un texte inscrit se lit en blanc sur un fond rouge encadré de gris :  » EM LYON BUSINESS SCHOOL « .
À l’extrême droite trois mâts et leurs drapeaux portent les couleurs et la notoriété internationale de l’école. En arrière-plan de hauts arbres aux branches dénudées dessinent un graphisme grattant le bleu du ciel. Michèle

 

Ecrire à ecully« Clocher chapote et chevauche la charpente de cette chapelle classique. »
« Coté coloré caramel, clocheton carillonne. Camille cache cette courte chanson : chapelle collet monté ! »
« Chapelle endormie, clocher pointu sans cloche, abandon et mort… »
« Haut cloché troué, portes et fenêtres fermées, la vie endormie »
« Centre filles mères, finie, la souffrance cachée, elles ne sonneront plus. »
« Eglises et chapelles, les cloches rythment la vie, mon village français »
« Bâtiment si fade, c’est beau et vide en même temps, fantaisie, où es-tu ? »

Écrire à ecullyLe silence règne. Au creux de l’hiver, les arbres ne vivent plus qu’à l’intérieur d’eux-mêmes ; ce château aussi. Quel message ont-ils à nous transmettre ? En remontant lentement une allée en solitaire, le gravier crisse; à chaque pas, je vois apparaître des personnages vêtus de crinolines pour les dames, redingotes pour les messieurs : tous viennent se détendre loin des tracas de la cour. Certains galopent à cheval, juste pour le plaisir d’une ballade. D’autres, au balcon, s’amusent à lancer des mots drôles à ceux qui se promènent sur la terrasse. Moments de respiration forte ! Qu’attendez-vous pour revenir ? Marie-Françoise T

 

Ecrire à ecully

Enigmatique fouillis, profusion, diffusion de filaments, de câbles, de cordons enchevêtrés qui semblent étouffer, camoufler, coexister avec les formes rectangulaires et rigides des chaises, comme les lois qui encadrent notre vie. Un fouillis cosmique comme les cordons des galaxies, un fouillis végétal comme les ramures d’une forêt, lianes et tiges de palétuviers dans la mangrove tropicale. Humain, aussi, comme les synapses du cerveau ou bien technique comme dans nos ordinateurs. Au centre, le rouge domine, le bleu ciel éclaire le haut, les bruns s’affirment sur les côtés. Au premier plan : des chaises. Elles attendent les spectateurs de la comédie humaine. Yves

 

Ecrire à ecullyLe jour se lève. Aucune feuille aux arbres qui pourrait frémir. Longs bâtiments rectangulaires, entre béton gris tâché de noir, supports métalliques et surfaces vitrées rendues opaques par la lumière naissante. L’herbe rase est terreuse. La sphère en métal argenté qui règne au milieu du décor est encore figée. En contrebas l’arc d’un anneau orange esquisse la courbe d’une piste de course. Des coursives enterrées lui donnent accès. Je respire à plein poumon l’air froid et me concentre. Je savoure ce moment et ce lieu qui m’appartiennent encore… Dans quelques heures tout sera envahi par des milliers d’étudiants… Domitille

 

Ecrire à ecullyCombien de fois ai-je vu ces manoirs encore debout et en bon état, apparemment abandonnés : portes fermées, balcons couverts de mousse, fenêtres closes. Combien de fois ai-je imaginé leurs baies illuminées et scintillantes, leur perron orné de voitures conduites par des messieurs en habit accompagnés de dames endiamantées; j’ai même parfois entendu des musiques, valses romantiques. Aujourd’hui, les arbres sont abîmés, les pelouses nues et desséchées, les haies inexistantes. Au fond, se dressent des barres d’immeubles et le bruit de l’autoroute siffle à mes oreilles. Cette maison est une parfaite illustration des tableaux de Hopper. Chantal

Ecrire à ecullyDepuis des décennies, de grands piliers verticaux tels les rayons solaires en imposent. Ils communiquent une force rassurante attirant notre regard vers le Haut, le Pur et le Beau. Au cœur de l’église sous la coupole telle une ombrelle ouverte, une colombe, au centre, semble prisonnière d’un cercle parfait aux couleurs chatoyantes et chaudes. Elle se révèle et nous rassure. Fascinante ! Est-elle une peinture? Une mosaïque ? Peu importe. Veut-elle sortir du cercle pour s’ouvrir dans la blancheur de la coupole ? Sa pureté nous appelle à la Paix, à l’Amour, à l’Espérance. Ne représente-t-elle pas l’imprévisible en nous ? Marie-Françoise V

Ecrire à ecullyJe sens juste au-dessus de moi le plafond sombre aux poutres de ciment et dalles grisâtres, qui renvoie à l’identique le gris du sol brut et lisse. Sa lourde présence est accentuée par les nombreux rails métalliques aux filins acérés qui le parcourent d’un bout à l’autre de la salle… Ce cadre écrasant s’estompe grâce au mobilier lumineux et ludique : les meubles sont d’un blanc éclatant, amusés de trous bien ronds qui laissent entrevoir des couleurs enfantines – rouge, jaune, vert et bleu… Je me sens l’heureuse chanceuse, autorisée à pénétrer dans un laboratoire secret aux expériences créatives et joyeuses inédites ! Domitille

 

Ecrire à ecullyPetit château harmonieux, façade ocre, toiture en ardoise. La haie bien taillée encadre un perron, signe que le lieu est habité. Pourtant, tout est fermé au rez-de-chaussée: est-il condamné en hiver ? Pas une feuille sur les arbres. Au premier, des fenêtres aux balconnets de pierre évoquent une présence. J’imagine une propriétaire âgée finissant sa vie là où elle a vécu sa jeunesse : famille, poupées, soldats de plomb, réceptions, domestiques, jeux de croquet, fiacre. Au troisième, peut-être une bibliothèque, lieu de retraite et de lecture. Sa fenêtre, surmontée d’un fronton, règne sur deux « œils-de-bœuf », à droite et à gauche. Un banc m’invite, je m’imprègne de cette atmosphère du passé. Janine

Ecrire à ecullyDeux lions sculptés surplombent dignement un portail fermé. Surveillance ? Protection ? Domination ? Leur regard tourné vers l’extérieur semble interroger, inviter au respect, à l’arrêt dans une observation certaine. Rien n’apparaît derrière ce portail à la voûte arrondie et fermée qui protège des visiteurs ou des passants indiscrets. Au-dessus, une demeure accueillante à l’abri des regards. Seuls quelques volets ouverts témoignent de vies de familles successives, laissant imaginer des générations ayant partagé d’émouvants événements : naissances, mariages mais aussi deuils… Témoin du passé cette demeure invite au repos. Marie-Françoise V

L’exposition a été ouverte lors d’un vernissage réunissant les écullois et les artistes des trois associations.

Danielle Birken

11Oct/17

Le Haïbun, Compagnons de Voyage

A l’automne 2016, s’est tenu le premier atelier « Haïbun » d’Art Dies.

Quatre participants ont accepté de témoigner de leur expérience d’écriture d’un ‘’récit de voyage en prose poétique parsemée de haïkus’’

Le Haïbun, Haut en Couleur

Michèle est peintre, elle aime les images, les couleurs, et souvent lorsqu’elle parle de la vie, de sa vie, on imagine et on voit des tableaux.

« Lorsque l’atelier Haïbun s’est ouvert en octobre 2016, me dit-elle, j’ai été curieuse de le connaître, et j’y ai vu la possibilité de m’évader, dans un voyage : une évasion originale et poétique ».

Il y a quelques années, une nuit, elle s’est levée et a commencé à écrire… pour faire sortir ce qui est en elle. L’écriture a continué de dire ce qu’elle exprimait déjà en peignant. Comme une nécessité, et un apaisement.

« L’haïbun est un récit, continue-t-elle, avec sa part de vérité et de vécu. »

Les aspects figuratifs et expressifs des haïkus donnent une dimension de rêve et de poésie au récit : ils sont comme des images instantanées.

« Leur forme très courte m’oblige à choisir soigneusement les mots qui vont frapper. En racontant mes voyages, je dévoile des moments de ma vie et révèle aussi une partie de mon caractère peu connue, même par mes proches. Ce mode d’écriture me passionne, et je recommencerai avec joie cette année. »

Le Haïbun Témoin

« Ce voyage au Pérou m’a beaucoup marquée et j’ai été heureuse de le revivre en l’écrivant. L’haïbun est percutant, et donne une autre dimension tant au voyage qu’à l’histoire ».

Marie-Françoise va droit au but de notre entretien. Elle écrit irrégulièrement, mue dans l’écriture comme dans sa vie par l’envie de trouver un fil rouge, de comprendre ce qui la conduit et donne du sens.

« Mes pensées s’éparpillent, et la forme du haïbun m’a obligée à les structurer et à préciser avec netteté la réalité, déformée par les souvenirs et les faits marquants qui en ressortent. J’ai posé dans ce récit quelque chose de moi. Et ce mode d’écriture m’a aussi fait faire un chemin sur moi. »

A travers ce que Marie-Françoise explique, on comprend qu’écrire un haïbun demande du temps et offre de mûrir ces fragments de vie vécus en voyages, ainsi que notre regard sur eux…

Le Haïbun en Binôme

Quant à Michelle, elle aime écrire, apprendre et découvrir. Elle ne connaissait pas les haïbuns et sa curiosité fut attisée. Elle commente sa participation à l’atelier 2016 avec franchise sur ses aspects plaisants et ceux plus ‘délicats’ :

« Ce fut une bonne expérience, assez difficile, non pour les haïkus – car j’ai une plume poétique et humoristique plutôt directe et cela m’est facile, mais pour le travail de recherche de souvenirs et détails très anciens, et les corrections nécessaires pour finaliser un texte agréable. J’ai surtout voyagé quand j’étais jeune, et mes voyages à l’étranger – notamment celui en Egypte le long du Nil avec ses paysages changeants, m’inspirent le plus. Le fait de travailler en binôme est très intéressant et permet une réelle entraide ».

Le Haïbun pour partager

Le dernier entretien est avec le doyen du groupe, Yves, qui fêtera ses 90 ans en décembre.

« Je suis passionné par les mots, plus importants pour moi que les phrases. Ils disent l’histoire, la géographie, la culture, les origines et ils offrent en prime de nous amuser avec leurs jeux de mots ! ».

Yves, professeur et passionné de géographie, ce thème du récit de voyage l’a naturellement attiré. Il a voyagé dans le monde entier et au-delà des réflexes de son ancien métier, il aime raconter les anecdotes de ses voyages, comme celui qu’il a fait au Brésil avec son épouse et a choisi de raconter.

Son métier de professeur dans un contexte international l’a obligé à une clarté et logique dans l’écriture : les haïkus rejoignent ce côté synthétique qu’il utilisait en cours.

« Mais j’ai envie aussi d’apprendre à écrire en sortant du mode ‘enseignement et prises de notes’, affirme-t-il avec conviction. Et j’aime les partages dans l’atelier où l’on reçoit autant que l’on donne. »

Le haïbun lui donne la possibilité de conter à travers les aventures de son voyage les réactions des personnes selon leur origine et leur histoire, avec les jeux de pouvoirs et d’argent que l’on retrouve partout et en tous temps. Et Yves est à la fois étonné et attentif à l’attachement des gens aux détails piquants d’un voyage et à ses rencontres inopinées.

Propos recueillis par Domitille Tricou, adhérente d’Art Dies pendant 5 ans

Pour voyager avec nous à travers vos souvenirs, procurez-vous le parcours de coaching littéraire : « j’écris en 4 semaines un récit de voyage qui fait rêver » . Vous serez guidé, pas à pas, dans l’écriture de votre récit de voyage, en 4 semaines, ou plus. Vous serez invité à rejoindre un groupe Facebook pour répondre à toutes vos questions, en cours de route, et pour partager avec d’autres cette grande aventure.

17Juin/17

Vittoz au secours de nos 5 sens

 

Des études récentes montrent  les bienfaits de la méthode Vittoz sur le cerveau. Elles ont ont été effectuées par l’équipe de Rébecca Shankland, elle-même étant maître de conférence en psychologie à l’université Pierre Mendès France de Grenoble.

Il en ressort que la méthode Vittoz nous livre des données psychologiques essentielles sur la santé mentale et le bonheur.

Le Vittoz a pour but de nous faire vivre avec nos sensations: « les sensations c’est tout » disait le docteur Vittoz. En vivant avec nos sensations nous dépassons la subjectivité de nos émotions sans ressasser le passé : « je n’aurai pas dû, je suis nul(le), je ne pourrai jamais oublier..; etc ».

En quelques sortes nous lâchons nos « petits vélos » qui encombrent notre tête pour arriver à un état de présence à nous même, aux autres, au monde.

A l’intérieur de notre cerveau existe un circuit neuronique appelé le circuit de la récompense  : Chaque fois que nous pratiquons un exercice Vittoz, nous mettons en activité ce circuit qui met à distance ce petit vélo pour accentuer cet état de présence à soi, aux autres, au monde.

Nous sommes dans le « juste » de la réalité présente.: Je ne suis pas le problème, mais j’ai un problème je ne m’engouffre ni ne m’enferme dedans et d’une façon optimale, je vis, j’existe.

Marie-Françoise Tay

16Juin/17
fragments autobiographiques

Ecrire des Fragments autobiographiques

Ecrire des fragments autobiographiques, c’est ce que nous vous proposons dans cet atelier régulier. Ecrire une autobiographie, comme son nom l’indique, c’est écrire sa propre biographie. Contrairement à l’écriture de « Mémoires » qui s’astreint à relater les faits avec exactitude, l’autobiographie n’oblige pas à dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Elle est un récit de vie, relu dans l’après-coup par vous-même; ainsi pouvez-vous mettre l’accent sur certains aspects seulement de votre vie, choisissant certains événements ou certains traits de votre personnalité. Continue reading

23Sep/16
recit de voyage sous forme d'haïbun

Ecrire un récit de voyage sous forme d’haïbun

Ecrire un récit de voyage sous forme d’haïbun !

L’aventure vous tente ?

Le haïbun, créé par Bashô, père du haïku est un récit de voyage en prose poétique. Récit entrecoupé de haïku, ces petits poèmes japonais sont des photographies littéraires en 5/7/5 syllabes….

L’ambition de cet atelier est de vous aider à écrire le récit d’un de vos voyages sous forme d’haïbun.

Cet atelier est animé par Danielle Birken. Il est également disponible en atelier par e-mail.

A l’issue de cet atelier, celles et ceux qui le souhaitent peuvent éditer leur haïbun en un livre collectif.

Deux livres sont déjà sortis :

« D’un continent à l’autre » par Michèle Frénéat, Yves Leloup, Michèle Pagès, Marie-Françoise Tay, préfacé par Danielle Birken

« Au royaume de toutes beautés » par Marie-Françoise Vachon, Michèle Pagès et Yves Leloup, préfacé par Danielle Birken

Témoignage d’adhérents, auteurs de haïbun

Pour en savoir +, contactez-nous ou écrire à Danielle@artdies.fr

Danielle Birken est coach littéraire et biographe au service de l’association depuis 2013.

08Jan/16

Haïku ? à la recherche de votre sensibilité poétique !

haïku

atelier individuel d’écriture par email

« Spécial Haïku »

A l’aube de ce nouvel an, adoptez la haïku attitude

Imagé, l’haïku est un petit poème japonais écrit pour saisir l’instant.

Photographie littéraire, il donne à voir, à sentir grâce à un langage simple, concis, concret. Il est un concentré de choses communes, montrées telles quelles, sans fioriture ni explication. Il ne raconte pas une histoire, il partage un instant de vie.

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18Déc/15

Haïku du Jour de l’an ! original pour vos voeux

Fleurs de cerisier
sous la neige, tapies
sang de l’innocence
Danielle

A l’aube de ce nouvel an, adoptez la haïku attitude.

L’an passé, dans nos ateliers d’écriture de Tassin et Ecully, nous avions proposé à nos adhérents d’écrire des « haïku » du jour de l’an pour présenter leurs voeux 2015 de façon originale. Continue reading

05Mai/15

Ecrire des Haïku autour du thé, le 23 juin 2015 à Lyon

Vous avez dit Haïku ?

Imagé, l’haïku est un petit poème japonais écrit pour saisir l’instant. Photographie littéraire, il donne à voir, à sentir grâce à un langage simple, concis, concret. Il est un concentré de choses communes, montrées telles quelles, sans fioriture ni explication. Il ne raconte pas une histoire, il partage un instant de vie. Continue reading