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16Déc/19

Préface de « Septembre 1944, voyage à vélo en Normandie » d’Yves Leloup

Un voyage en Normandie pas tout à fait comme les autres.

Le voyage d’un jeune parisien de 17 ans qui part avec son père, après la libération de Paris, à la rencontre des survivants normands de sa famille, s’il y en a.

Doué d’une mémoire indéfectible et d’une plume précise, Yves, alias « Grand-Papy-Loup » pour ses arrières petits-enfants, partage avec humour et légèreté un texte plein d’anecdotes cocasses. Malgré les circonstances douloureuses de cette fin de longue guerre, son regard déborde d’indulgence pour les hommes et les femmes rencontrées tout au long de ce périples.

De villages en maisons, de sites naturels en sites et monuments somptueux qui ornent notre pays, Yves nous fait découvrir une région française splendide bien que blessée par la présence de l’occupant et par les interventions des alliés.

Le doyen de nos ateliers d’écriture ne manquera donc jamais de nous surprendre. Un style jeune, espiègle et à la fois extrêmement bien documenté, digne de l’ancien professeur de géographie qui, on le devine, stimula des générations d’étudiants dans le monde entier.

Danielle BIrken, coach littéraire et biographe

05Fév/19

Atelier d’écriture – saison 2020/2021

Vous avez envie de rejoindre un atelier d’écriture pour expérimenter ou développer votre plume dans une ambiance bienveillante et conviviale ? Cette année, notre saison vous réserve plein de surprises. 

Cette année, en plus des trois ateliers annuels réguliers d’écriture, nous proposons deux ateliers sur une demi-année. Tous les ateliers sont conçus et animés par Danielle Birken

Ces propositions sont ouvertes pour une séance d’essai de 3 heures qui vous permet de faire une expérience concrète d’écriture en groupe et d’en apprécier la pédagogie. (séance d’essai : 30 € adhésion comprise)

Pour plus d’informations, participez à la journée des associations :

1. Trois ateliers réguliers, de septembre 2020 à juin 2021


Lieu : Centre Culturel d’Ecully, 21 rue Édouard Aynard

Tous les ans, depuis 7 ans, un petit groupe de fidèles se réunit une fois par mois pour écrire ses souvenirs sous forme de fragments….Dans le cadre de cet atelier, les participants qui le souhaitent, peuvent contribuer à l’exposition de leurs textes lors des dix mots de la langue française en mars 2021.

Tarif : 300 € + 15 € d’adhésion annuel

  • Atelier chantier pour écrire un texte personnel avec l’aide d’un groupe  (30 heures)

Lieu : Centre Culturel d’Ecully

cet atelier donne naissance, pour ceux qui le souhaitent, à la naissance d’un ouvrage individuel ou collectif, édité à compte d’auteur.

Tarif : 300 € (frais d’édition non compris) + 15 € d’adhésion annuelle

En raison de la pandémie, cet atelier ne commencera qu’en janvier 2021

2. Deux Ateliers ponctuels : ajournés pour cause de pandémie

 

Pour en savoir + ou pour s’inscrire, contactez-nous ou écrivez à Danielle@artdies.fr

Danielle Birken est coach littéraire et biographe au service de l’association depuis 2014; elle s’est formée, en 2018,  à la pratique du du mindfullness ou pleine conscience, forme de méditation laïque créée aux Etats-Unis par le médecin Jon Kabat Zinn.

téléchargez le formulaire d’inscription

05Fév/19

Préface de « Au royaume de toutes beautés »

Au royaume de toutes beautés est le fruit d’un nouveau défi pour notre association Art Dies : entretenir la tradition littéraire du haïbun, né au Japon sous la plume de Matsuo Bashô.

Ce maître en poésie du XVIème siècle croyait à l’humilité de la vie centrée sur l’instant présent, chaque moment de vie pouvant nous initier à la vérité et à la beauté du monde.

En cheminant avec les trois auteurs de ce livre – Marie-Françoise, Michèle et Yves – nous faisons un voyage initiatique, nous mettant à leur écoute pour découvrir le monde au rythme des battements de leur coeur.

Mettant nos pas dans leurs pas, nous pouvons ouvrir large nos bras pour recueillir un bouquet de riches sensations et d’émotions exaltantes :

  • Merveilles de Chambord, Chenonceau et autres prouesses architecturales françaises, racontées avec force détails et anecdotes qui rendent  le récit vivant et la vie des rois, familières.

  • Cocasseries vénitiennes teintées d’une belle volupté avec cette ville aux fondations moussues, aux rios qui se faufilent, avec son célèbre café Florian et son théâtre de la Fenice.

  • Grandeur des Rocheuses canadiennes qui enchantent nos coeurs grâce à ses vertigineux sommets, ses multitudes de lacs et de cascades, sans parler de ses rencontres insolites : daim, élan, mouflon, ours…

Trois haïbun aux styles bien différents qui comblent notre soif de communion avec la beauté du monde.

Danielle Birken, Coach littéraire et biographe

05Nov/17

Ecrire à Ecully

Ecrire à Écully Ecrire à Ecully ? C’est possible avec ART DIES.

En septembre 2016, à Ecully, le Groupe Photo Ecully nous a sollicité pour préparer une exposition dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine de 2017. Trois associations d’Ecully étaient impliquées : le Groupe Photo Ecully, l’Adadémie d’Art Ecully et Art Dies.

Le groupe Photo a photographié des bâtisses du patrimoine d’Ecully; l’Adadémie d’Art a peint ces bâtisses à partir des photos et Art Dies a écrit des textes inspirés de ces photos.

Huit de nos adhérents ont participé à ce challenge pour le plus grand plaisir des écullois. 

Qu’ils en soient remerçiés.

Toute cette créativité a été exposée, à la médiathèque d’Ecully dans le cadre des journées européennes du Patrimoine.

Écrire à écullyUne grande propriété familiale en Haute Provence qui sent bon les vacances. A l’abri des regards, une maison plus petite en pierre blanche, une grande pièce très haute de plafond et un étage de combles. Du haut de mes douze ans, cette maison, mon château, mon refuge. A l’étage, une belle bibliothèque et un atelier de peinture, où nous nous retrouvions avec mon cousin aux si beaux yeux verts. Mais à quoi servait le rez-de-chaussée? C’était l’orangerie, la serre où tout poussait derrière les grandes vitres. Quelle n’était pas ma fierté de rapporter à la cuisine tomates, pâtissons, artichauts, fraises ou framboises.
C’était notre repère…. Fabienne

Ecrire à ecullyAu loin, un grand bâtiment blanc, moderne, long, à toiture en terrasse, partage le paysage en deux parties. A l’entrée d’un parc ouvert, un grand panneau s’impose au regard, coupant verticalement le site. Un texte inscrit se lit en blanc sur un fond rouge encadré de gris :  » EM LYON BUSINESS SCHOOL « .
À l’extrême droite trois mâts et leurs drapeaux portent les couleurs et la notoriété internationale de l’école. En arrière-plan de hauts arbres aux branches dénudées dessinent un graphisme grattant le bleu du ciel. Michèle

 

Ecrire à ecully« Clocher chapote et chevauche la charpente de cette chapelle classique. »
« Coté coloré caramel, clocheton carillonne. Camille cache cette courte chanson : chapelle collet monté ! »
« Chapelle endormie, clocher pointu sans cloche, abandon et mort… »
« Haut cloché troué, portes et fenêtres fermées, la vie endormie »
« Centre filles mères, finie, la souffrance cachée, elles ne sonneront plus. »
« Eglises et chapelles, les cloches rythment la vie, mon village français »
« Bâtiment si fade, c’est beau et vide en même temps, fantaisie, où es-tu ? »

Écrire à ecullyLe silence règne. Au creux de l’hiver, les arbres ne vivent plus qu’à l’intérieur d’eux-mêmes ; ce château aussi. Quel message ont-ils à nous transmettre ? En remontant lentement une allée en solitaire, le gravier crisse; à chaque pas, je vois apparaître des personnages vêtus de crinolines pour les dames, redingotes pour les messieurs : tous viennent se détendre loin des tracas de la cour. Certains galopent à cheval, juste pour le plaisir d’une ballade. D’autres, au balcon, s’amusent à lancer des mots drôles à ceux qui se promènent sur la terrasse. Moments de respiration forte ! Qu’attendez-vous pour revenir ? Marie-Françoise T

 

Ecrire à ecully

Enigmatique fouillis, profusion, diffusion de filaments, de câbles, de cordons enchevêtrés qui semblent étouffer, camoufler, coexister avec les formes rectangulaires et rigides des chaises, comme les lois qui encadrent notre vie. Un fouillis cosmique comme les cordons des galaxies, un fouillis végétal comme les ramures d’une forêt, lianes et tiges de palétuviers dans la mangrove tropicale. Humain, aussi, comme les synapses du cerveau ou bien technique comme dans nos ordinateurs. Au centre, le rouge domine, le bleu ciel éclaire le haut, les bruns s’affirment sur les côtés. Au premier plan : des chaises. Elles attendent les spectateurs de la comédie humaine. Yves

 

Ecrire à ecullyLe jour se lève. Aucune feuille aux arbres qui pourrait frémir. Longs bâtiments rectangulaires, entre béton gris tâché de noir, supports métalliques et surfaces vitrées rendues opaques par la lumière naissante. L’herbe rase est terreuse. La sphère en métal argenté qui règne au milieu du décor est encore figée. En contrebas l’arc d’un anneau orange esquisse la courbe d’une piste de course. Des coursives enterrées lui donnent accès. Je respire à plein poumon l’air froid et me concentre. Je savoure ce moment et ce lieu qui m’appartiennent encore… Dans quelques heures tout sera envahi par des milliers d’étudiants… Domitille

 

Ecrire à ecullyCombien de fois ai-je vu ces manoirs encore debout et en bon état, apparemment abandonnés : portes fermées, balcons couverts de mousse, fenêtres closes. Combien de fois ai-je imaginé leurs baies illuminées et scintillantes, leur perron orné de voitures conduites par des messieurs en habit accompagnés de dames endiamantées; j’ai même parfois entendu des musiques, valses romantiques. Aujourd’hui, les arbres sont abîmés, les pelouses nues et desséchées, les haies inexistantes. Au fond, se dressent des barres d’immeubles et le bruit de l’autoroute siffle à mes oreilles. Cette maison est une parfaite illustration des tableaux de Hopper. Chantal

Ecrire à ecullyDepuis des décennies, de grands piliers verticaux tels les rayons solaires en imposent. Ils communiquent une force rassurante attirant notre regard vers le Haut, le Pur et le Beau. Au cœur de l’église sous la coupole telle une ombrelle ouverte, une colombe, au centre, semble prisonnière d’un cercle parfait aux couleurs chatoyantes et chaudes. Elle se révèle et nous rassure. Fascinante ! Est-elle une peinture? Une mosaïque ? Peu importe. Veut-elle sortir du cercle pour s’ouvrir dans la blancheur de la coupole ? Sa pureté nous appelle à la Paix, à l’Amour, à l’Espérance. Ne représente-t-elle pas l’imprévisible en nous ? Marie-Françoise V

Ecrire à ecullyJe sens juste au-dessus de moi le plafond sombre aux poutres de ciment et dalles grisâtres, qui renvoie à l’identique le gris du sol brut et lisse. Sa lourde présence est accentuée par les nombreux rails métalliques aux filins acérés qui le parcourent d’un bout à l’autre de la salle… Ce cadre écrasant s’estompe grâce au mobilier lumineux et ludique : les meubles sont d’un blanc éclatant, amusés de trous bien ronds qui laissent entrevoir des couleurs enfantines – rouge, jaune, vert et bleu… Je me sens l’heureuse chanceuse, autorisée à pénétrer dans un laboratoire secret aux expériences créatives et joyeuses inédites ! Domitille

 

Ecrire à ecullyPetit château harmonieux, façade ocre, toiture en ardoise. La haie bien taillée encadre un perron, signe que le lieu est habité. Pourtant, tout est fermé au rez-de-chaussée: est-il condamné en hiver ? Pas une feuille sur les arbres. Au premier, des fenêtres aux balconnets de pierre évoquent une présence. J’imagine une propriétaire âgée finissant sa vie là où elle a vécu sa jeunesse : famille, poupées, soldats de plomb, réceptions, domestiques, jeux de croquet, fiacre. Au troisième, peut-être une bibliothèque, lieu de retraite et de lecture. Sa fenêtre, surmontée d’un fronton, règne sur deux « œils-de-bœuf », à droite et à gauche. Un banc m’invite, je m’imprègne de cette atmosphère du passé. Janine

Ecrire à ecullyDeux lions sculptés surplombent dignement un portail fermé. Surveillance ? Protection ? Domination ? Leur regard tourné vers l’extérieur semble interroger, inviter au respect, à l’arrêt dans une observation certaine. Rien n’apparaît derrière ce portail à la voûte arrondie et fermée qui protège des visiteurs ou des passants indiscrets. Au-dessus, une demeure accueillante à l’abri des regards. Seuls quelques volets ouverts témoignent de vies de familles successives, laissant imaginer des générations ayant partagé d’émouvants événements : naissances, mariages mais aussi deuils… Témoin du passé cette demeure invite au repos. Marie-Françoise V

L’exposition a été ouverte lors d’un vernissage réunissant les écullois et les artistes des trois associations.

Danielle Birken

11Oct/17

Le Haïbun, Compagnons de Voyage

A l’automne 2016, s’est tenu le premier atelier « Haïbun » d’Art Dies.

Quatre participants ont accepté de témoigner de leur expérience d’écriture d’un ‘’récit de voyage en prose poétique parsemée de haïkus’’

Le Haïbun, Haut en Couleur

Michèle est peintre, elle aime les images, les couleurs, et souvent lorsqu’elle parle de la vie, de sa vie, on imagine et on voit des tableaux.

« Lorsque l’atelier Haïbun s’est ouvert en octobre 2016, me dit-elle, j’ai été curieuse de le connaître, et j’y ai vu la possibilité de m’évader, dans un voyage : une évasion originale et poétique ».

Il y a quelques années, une nuit, elle s’est levée et a commencé à écrire… pour faire sortir ce qui est en elle. L’écriture a continué de dire ce qu’elle exprimait déjà en peignant. Comme une nécessité, et un apaisement.

« L’haïbun est un récit, continue-t-elle, avec sa part de vérité et de vécu. »

Les aspects figuratifs et expressifs des haïkus donnent une dimension de rêve et de poésie au récit : ils sont comme des images instantanées.

« Leur forme très courte m’oblige à choisir soigneusement les mots qui vont frapper. En racontant mes voyages, je dévoile des moments de ma vie et révèle aussi une partie de mon caractère peu connue, même par mes proches. Ce mode d’écriture me passionne, et je recommencerai avec joie cette année. »

Le Haïbun Témoin

« Ce voyage au Pérou m’a beaucoup marquée et j’ai été heureuse de le revivre en l’écrivant. L’haïbun est percutant, et donne une autre dimension tant au voyage qu’à l’histoire ».

Marie-Françoise va droit au but de notre entretien. Elle écrit irrégulièrement, mue dans l’écriture comme dans sa vie par l’envie de trouver un fil rouge, de comprendre ce qui la conduit et donne du sens.

« Mes pensées s’éparpillent, et la forme du haïbun m’a obligée à les structurer et à préciser avec netteté la réalité, déformée par les souvenirs et les faits marquants qui en ressortent. J’ai posé dans ce récit quelque chose de moi. Et ce mode d’écriture m’a aussi fait faire un chemin sur moi. »

A travers ce que Marie-Françoise explique, on comprend qu’écrire un haïbun demande du temps et offre de mûrir ces fragments de vie vécus en voyages, ainsi que notre regard sur eux…

Le Haïbun en Binôme

Quant à Michelle, elle aime écrire, apprendre et découvrir. Elle ne connaissait pas les haïbuns et sa curiosité fut attisée. Elle commente sa participation à l’atelier 2016 avec franchise sur ses aspects plaisants et ceux plus ‘délicats’ :

« Ce fut une bonne expérience, assez difficile, non pour les haïkus – car j’ai une plume poétique et humoristique plutôt directe et cela m’est facile, mais pour le travail de recherche de souvenirs et détails très anciens, et les corrections nécessaires pour finaliser un texte agréable. J’ai surtout voyagé quand j’étais jeune, et mes voyages à l’étranger – notamment celui en Egypte le long du Nil avec ses paysages changeants, m’inspirent le plus. Le fait de travailler en binôme est très intéressant et permet une réelle entraide ».

Le Haïbun pour partager

Le dernier entretien est avec le doyen du groupe, Yves, qui fêtera ses 90 ans en décembre.

« Je suis passionné par les mots, plus importants pour moi que les phrases. Ils disent l’histoire, la géographie, la culture, les origines et ils offrent en prime de nous amuser avec leurs jeux de mots ! ».

Yves, professeur et passionné de géographie, ce thème du récit de voyage l’a naturellement attiré. Il a voyagé dans le monde entier et au-delà des réflexes de son ancien métier, il aime raconter les anecdotes de ses voyages, comme celui qu’il a fait au Brésil avec son épouse et a choisi de raconter.

Son métier de professeur dans un contexte international l’a obligé à une clarté et logique dans l’écriture : les haïkus rejoignent ce côté synthétique qu’il utilisait en cours.

« Mais j’ai envie aussi d’apprendre à écrire en sortant du mode ‘enseignement et prises de notes’, affirme-t-il avec conviction. Et j’aime les partages dans l’atelier où l’on reçoit autant que l’on donne. »

Le haïbun lui donne la possibilité de conter à travers les aventures de son voyage les réactions des personnes selon leur origine et leur histoire, avec les jeux de pouvoirs et d’argent que l’on retrouve partout et en tous temps. Et Yves est à la fois étonné et attentif à l’attachement des gens aux détails piquants d’un voyage et à ses rencontres inopinées.

Propos recueillis par Domitille Tricou, adhérente d’Art Dies pendant 5 ans

Pour voyager avec nous à travers vos souvenirs, procurez-vous le parcours de coaching littéraire : « j’écris en 4 semaines un récit de voyage qui fait rêver » . Vous serez guidé, pas à pas, dans l’écriture de votre récit de voyage, en 4 semaines, ou plus. Vous serez invité à rejoindre un groupe Facebook pour répondre à toutes vos questions, en cours de route, et pour partager avec d’autres cette grande aventure.

21Sep/17

Préface du collectif d’haïbun : « D’un continent à l’autre »

Faire écrire, en atelier, des souvenirs de voyage sous forme d’haïbun, voilà qui représentait, pour moi, un défi lancé par l’Asie à l’Occident. Merci à Yves, Michèle, Marie-Françoise et Michèle, aventuriers de la plume qui ont relevé ce défi avec moi, acceptant de partager leurs souvenirs pour nous emmener dans un voyage autour du monde.

Défi parce que l’haïbun, récit de voyage en prose poétique parsemée d’haïku est une écriture nouvelle pour nous autres occidentaux cartésiens.
Sans doute aviez-vous déjà entendu parler du haïku, ces petits poèmes japonais inventés par Bâsho, sorte de photographies littéraires qui résument un instant de vie en 17 syllabes, 5/7/5 écrites sur 3 lignes.

Mais connaissiez-vous le haïbun ?

C’est Bâsho qui a inventé aussi cette forme pour rendre compte de ses nombreux voyages au Japon, les illustrant de ses propres dessins. Dans cet ouvrage collectif, les haïbun de nos amis sont illustrés aussi, par de simples photos, humbles témoins des souvenirs lumineux de leurs auteurs.

Défi aussi parce qu’il y a une tradition d’écriture ensemble en Asie.

Les poètes n’hésitent pas à se mettre autour d’une table pour écrire à plusieurs.

 

C’est ce qu’Yves, Michèle, Marie-Françoise et Michèle ont goûté au cours des séances de cet atelier, chacun partageant son récit pour le soumettre à l’appréciation de ses collègues d’atelier, chacun s’enrichissant des questions, des remarques, des sensations, des sentiments des autres.

Un moment riche en humanité dont le résultat est ce court ouvrage, bref et puissant à la fois, comme un condensé d’émotions à la recherche de l’humanité qui se cache en  chacun.

Merci à ces quatre auteurs qui ont eu confiance en l’audace d’Art Dies.

Danielle Birkencoach littéraire et biographe

28Juil/17

Atelier d’écriture avec « Art Dies »

Une belle longévité et toujours une grande vitalité pour l’association Art Dies qui a reçu la médaille de la ville d’Ecully il y a deux ans. Une ancrage écullois au service de l’art d’écrire avec ses ateliers de toutes sortes qui mènent à de belles réalisations au coeur de la vie de la commune.

Quelle est la taille, le lieu et la date de création d’Art Dies ?

Art Dies, le Jour de l’Art, est une association créée en 1995 au service du développement d’activités artistiques; car nous croyons en la puissance de l’Art pour accompagner les hommes et les femmes de notre temps à la recherche de leur humanité. L’Art est un des moyens qu’ont les hommes et les femmes de se connecter ou se reconnecter avec leur identité, avec leurs racines, leurs émotions, leur sensibilité pour exprimer le propre de leur vocation : artisans du monde appelés à le construire et à le transformer sans cesse vers toujours plus d’humanité.

Quelle vision de la littérature défendez-vous ? Pensez-vous qu’elle peut faire l’objet d’un apprentissage ?

Pour nous, la littérature est un art : celui d’écrire en jouant avec les mots, l’art de transmettre une culture, une façon de voir, de penser, de sentir, de ressentir. La littérature d’un auteur, d’une langue, d’un pays, c’est un héritage au service des générations qui suivent, héritage constitutif de l’humanité.

Le premier apprentissage, c’est de connaître ceux qui ont écrit avant nous. C’est ce que l’on fait à l’école. Le second, c’est d’écrire soi-même de la littérature. C’est ce que l’on ne fait pas assez à l’école :

– apprendre à écrire autrement qu’en dissertant sur les hommes et les femmes de lettres,

– apprendre à écrire juste pour satisfaire la pulsion d’expression inscrite au plus profond de la nature humaine,

– apprendre à écrire même si l’on ne devient jamais écrivain parce qu’il n’y a pas seulement les écrivains qui écrivent,

– apprendre à écrire pour mieux se connaître soi-même. Que l’on écrive des fictions ou des autobiographies, au bout du compte, on écrit toujours avec sa vie, à partir de sa vie….

– apprendre à écrire aussi pour aller à la rencontre des autres.

Par contre, ce qui ne s’apprend jamais, en littérature, c’est l’inspiration, le génie du maniement de la langue au service de la rencontre du lecteur ou de l’auditeur.

Quelle est la méthodologie de vos groupes de travail ? Sur quelles notions-clés travaillent-ils, et dans quel cadre (cycles, déroulement d’une séance) ?

Atelier d’écritureJe passe toujours beaucoup de temps à élaborer des propositions d’écriture qui surprennent les participants, les conduisant à s’aventurer dans de nouvelles voix littéraires. Une fois les textes écrits, chacun partage son texte avec le groupe; et dans cet acte de don, il reçoit beaucoup : écoute, bienveillance, signes de reconnaissance.

Dans le cadre d’Art Dies, je propose deux formes d’atelier :

des ateliers réguliers qui permettent à notre public de partir, une fois par mois, à la recherche de leurs souvenirs pour les écrire sous forme de fragments autobiographiques,

et des ateliers ponctuels ciblés sur le plaisir d’écrire en empruntant des techniques littéraires variées. Cette année, nous proposerons un atelier d’écriture de récit de voyage sous forme d’Haïbun et un atelier d’écriture de fiction à partir des cinq sens.

Quel est ou sont les profils-types de votre public ? Que pensez-vous pouvoir apporter à des aspirants écrivains ?

L’intérêt des ateliers d’écriture, c’est la mixité sociale et culturelle. C’est la magie de l’atelier car nous sommes tous égaux devant une proposition d’écriture. La culture littéraire compte peu : ce qui fait la différence, c’est la capacité de chacun à écouter son inspiration, à mettre en mots ses émotions pour les transmettre aux autres.

Et là, ce sont la sincérité, l’authenticité, la capacité à se connecter à sa vie intérieure qui font la différence.

Dans quel sens les ateliers d’écriture doivent, selon vous, travailler à l’avenir ?

Dans une culture où l’image et le virtuel domine de plus en plus, le retour à l’écrit me semble salvateur.

Aujourd’hui, nous vivons dans un temps accéléré qui montre beaucoup. Mais le temps de l’homme, sa croissance, sa maturation sera toujours le temps de la lenteur.

 

Danielle Birken, coach et biographe d’Art DiesDanielle Birken

17Juin/17

Vittoz au secours de nos 5 sens

 

Des études récentes montrent  les bienfaits de la méthode Vittoz sur le cerveau. Elles ont ont été effectuées par l’équipe de Rébecca Shankland, elle-même étant maître de conférence en psychologie à l’université Pierre Mendès France de Grenoble.

Il en ressort que la méthode Vittoz nous livre des données psychologiques essentielles sur la santé mentale et le bonheur.

Le Vittoz a pour but de nous faire vivre avec nos sensations: « les sensations c’est tout » disait le docteur Vittoz. En vivant avec nos sensations nous dépassons la subjectivité de nos émotions sans ressasser le passé : « je n’aurai pas dû, je suis nul(le), je ne pourrai jamais oublier..; etc ».

En quelques sortes nous lâchons nos « petits vélos » qui encombrent notre tête pour arriver à un état de présence à nous même, aux autres, au monde.

A l’intérieur de notre cerveau existe un circuit neuronique appelé le circuit de la récompense  : Chaque fois que nous pratiquons un exercice Vittoz, nous mettons en activité ce circuit qui met à distance ce petit vélo pour accentuer cet état de présence à soi, aux autres, au monde.

Nous sommes dans le « juste » de la réalité présente.: Je ne suis pas le problème, mais j’ai un problème je ne m’engouffre ni ne m’enferme dedans et d’une façon optimale, je vis, j’existe.

Marie-Françoise Tay

16Juin/17
fragments autobiographiques

Ecrire des Fragments autobiographiques

Ecrire des fragments autobiographiques, c’est ce que nous vous proposons dans cet atelier régulier. Ecrire une autobiographie, comme son nom l’indique, c’est écrire sa propre biographie. Contrairement à l’écriture de « Mémoires » qui s’astreint à relater les faits avec exactitude, l’autobiographie n’oblige pas à dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Elle est un récit de vie, relu dans l’après-coup par vous-même; ainsi pouvez-vous mettre l’accent sur certains aspects seulement de votre vie, choisissant certains événements ou certains traits de votre personnalité. Continue reading